Vendredi
4 janvier.
Jour
2 de notre excursion.
Quel calme et quelle tranquillité en se levant
ce matin. Aucun bruit ne vient troubler ce silence enveloppant à part le
beuglement des vaches et quelques jappements de notre ami Rambo. Le moment est
l'endroit sont magiques. On quitte pour une marche de six heures, sac à dos, après avoir pris
le petit déjeuner sur la
terrasse avec un soleil timide qui se montre le bout du nez malgré les nuages
omniprésents. Nous
allons marcher dans la vallée de Belen pour nous rendre dans le village de Congon.
Première épreuve après 20 minutes
de marche, il faut traverser la rivière pour se rendre de l'autre côté. On choisi
un endroit pas trop profond ni trop large et Victor le guide se lance le
premier après avoir ôter ses chaussures,
suivi de Jean de moi et de Nadège. Hou làlà que l'eau
est glacée!!! On ne
sent plus nos jambes en sortant de l'eau! On prend quelques instants pour réchauffer et sécher nos
pieds puis on repart. C'est pas long que ça commence à monter,
monter, monter...
Après trois heures de marche, la pause dîner est plus
que bienvenue. Rambo nous a suivi et fait la pause lui aussi. On repart après trente
minutes. Il a plu un peu ce qui fait que la piste est bouetteuse et glissante
par endroit. Victor bifurque à un moment pour nous emmener voir des ruines de maisons
Chachapoyas. En fait on ne voit que les murs en pierre des bases des maisons
car tout le reste est couvert de végétation. Et le chemin qui en fait le
tour est vraiment dans la forêt amazonnienne! La petit sentier est périlleux et
glissant et nous devons vraiment regarder où nous mettons les pieds car le risque
de blessure est présent. Mais le
jeu en vaut la chandelle car on se croirait dans un film d'Indiana Jones
tellement nous sommes dans la jungle!
Une fois sortis du film Les
Aventuriers de l'arche perdue, on entame le dernier "sprint" de deux
heures qui monte encore un peu, les pieds complètement dans la bouette avec des
roches partout, puis on commence à descendre. Encore une fois, il faut
faire très, très attention
car énormément de boue
et de cailloux glissants. La descente est difficile car nous sommes tous fatigués. Jean a très mal à son genou
gauche et moi j'ai mal aussi à mes genous et à ma cheville droite. On dirait que ça n'en finit
plus de descendre. Mes jambes ne veulent plus avancer! Finalement on voit
quelques maisons qui annonce le village de Congon. Eurékâ!
Une grande maison et des hôtes très gentils
nous accueillent pour la nuit. On nous assigne nos chambres puis pendant que
Jean va faire un petit dodo, j'en profite pour aller nettoyer la boue de nos
bottes et de mes pantalons. Ensuite, avec Victor et Nadège, on joue
une partie de volleyball, dans les rues en terre, avec des enfants du village.
On jouera ensuite aux cartes avec d'autres jeunes filles. C'est vraiment super
de pouvoir partager un peu le quotidien de ces gens. Ici, pas de flafla. Ce
sont des maisons faites de bois et de terre, un peu d'électricité, pas d'eau
chaude, pas de commodité de la vie
quotidienne, pas d'internet ni de télé à part une seule pour tout le village
et qui se trouve dans la maison où nous sommes.
Côté nourriture, les gens sont
autosuffisants avec la culture de pomme de terre, de maïs, d'haricots
et de bananes. Ils ont aussi leur poules, vaches et cochons pour la viande.
Pour ce qui est de l'épicerie, ils
vont à tous les
dimanches dans le village voisin qui est jour de marché. Les hommes
pour la plupart travaillent dans les champs et les femmes restent à la maison à s'occuper
des tâches ménagères. Dans ces
villages éloignés, les
enfants vont quand même à l'école mais ils
ne font que le primaire et c'est tout. Les familles n'ont pas de sous pour les
envoyer poursuivre leur études en
ville. Ils feront donc ensuite la même chose que leur parents. C'est
vraiment un monde qui est à mille lieux du nôtre.
Et c'est parti pour une randonnée de six heures dans la Vallée de Belen.
L'eau n'était pas froide mais "ben frette"!
Les enfants du deuxième village où nous avons passé la 2e nuit.
Notre chambre de luxe! La totale quoi!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire