Samedi
5 janvier.
Jour
3 de notre trek.
On sortant de la chambre ce matin, on
voit nos mules devant la maison. C'est avec elles que nous ferons l'excursion
de la journée. Pourquoi
des mules et non des chevaux? Parce que les mules sont plus costaudes et endurantes
que les chevaux. Et nous en aurons la preuve durant la journée, c'est le
moins que l'on puisse dire! Nous avons avec nous un autre guide local qui, avec
notre guide Victor, vont marcher à côté des mules.
On part donc tranquille par le chemin
puis pas très loin
ensuite nous prenons un petit sentier et attachez vos tuques car le fun
commence! D'un coup, ça monte mais ça descend
vraiment à pic! C'est
quasiment épeurant de
regarder en bas! Nous sommes assis sur nos montures et on se demande si on va pas
piquer du nez! Mais les mules descendent ça comme des pros! Ouf! C'est marrant
mais du coup je pense à ma soeur
Louise qui a une peur bleue des chevaux. Je pense qu'elle serait déjà en crise
cardiaque après cette
passe-passe!
Après ça se calme pour un moment et on
avance tranquillement, mais toujours en montant dans la montagne, dans la forêt tout en
pouvant admirer le paysage : une flore bien variée, des cascades d'eau de temps à autre, des
chants d'oiseaux, bref est relax pour l'instant. Je dis bien pour l'instant.
Car le vrai fun s'en vient. Le petit sentier dégagé fait maintenant place à un sentier
pas dégagé. Les mules
avancent et nous en reçoit des
branches en plein dans le visage. On doit se couvrir avec nos chapeaux pour éviter et se
tenir la tête penchée pour se
protéger. Le guide
devant nous coupe les branches avec sa machette mais on en reçoit quand même. Quant à Jean, comme
il est plus grand et que son mulet est le plus haut, il reçoit encore
plus de branche dans la face! Il perd par deux fois ses lunettes par terre et
il doit constamment se tenir la tête baissée! Et en plus, la
pluie s'est mise de la partie! On est donc trempé, sale et on sent le cheval. Oups! la
mule!
Après une heure de ça, on s'arrête pour une
pause diner. Nous sommes assez haut dans la montagne alors nous sommes complètement dans
les nuages. Nos pantalons sont mouillés et moi j'ai froid un peu. Heureusement le sentier qui reste à venir est dégagé. Ce qui est
beaucoup plus agréable du reste
car au moins on peut voir devant. Le ciel se dégage peu à peu et le
soleil se montre, timidement, mais que ça fait du bien! On continue toujours à monter dans
les montagnes et le sentier devient de plus en plus étroit et
escarpé. Les mules
montent d'un pas sûr les roches
même s'il y a
beaucoup de boue et que c'est glissant. Des fois nous montons de la grosse
roche et d'un côté, c'est le
vide! Jean et moi pensons la même chose : si la mule perd pied, c'est "goodbye
Joe!". Mais non. Elles grimpent tout ça de "pied de maître".
Elles sont vraiment incroyables!
Après sept heures, nous arrivons
finalement à destination avec
les mules. On prend quelques photos, prenons nos sacs à dos puis le
guide local repart pour le village en faisant le même chemin en
sens inverse. Quoi? Mais il est pas un peu fou? Nous sommes estomaqués mais pour
lui, c'est de la routine! Ils sont fous ces péruviens!
De notre côté, on a un
petit trois heures de marche à faire sur le chemin de gravelle pour arriver au village de
Choctamal, où nous
passerons la nuit. Jean a beaucoup mal à son genou dû à la marche
d'hier alors il marche tranquillement. Nous faisons donc du pouce et c'est
seulement après la cinquième voiture
qu'un camion accepte de nous embarquer (il faut spécifier
qu'ici, il n'y a pas de trafic. Les voitures se font rares!). On monte dans la
boîte du camion
et on roule pendant environ 45 minutes à se faire brasser pas à peu près. On a intérêt à se tenir
solide! C'est vraiment très drôle!
Une fois arrivés à l'hostel du
village, on débarque puis
on remercie chaleureusement le camionneur. Pour on ne sais quelle raison, la
femme de l'hostel n'est pas là alors on ne peut entrer. Notre guide va pour téléphoner et
reviens dix minutes plus tard dans une minivan touristique. On va finalement
embarquer avec d'autres touristes qui eux, reviennent de visiter les ruines de
Kuelap. Au lieu de dormir dans le village, on retourne donc à Chachapoyas
et on va dormir à notre hôtel et
pouvoir prendre une bonne douche à l'eau chaude!
Ne nous réjouissons pas
trop vite! Malheureusement, nous prendrons notre douche à l'eau tiède-froide
avec seulement un mince filet d'eau qui coule. Trop de personnes qui prennent
leur douche en même temps. Que
voulez-vous! Ce sont les aléas du voyage!
Le petit déjeuner à Congon.
Les haricots qui sèchent.
Nos deux-chevaux pour la journée!
Jean fait la babouche:)
Nos deux guides de la journée.
Et Hop! une petite ride de boîte de camion à se faire brasser!
Les guides ont surement pas besoin d'aller au gym pour se tenir en forme eux!
RépondreSupprimerC'est vraiment cool pour vous de passer du temps parmi les gens locaux. C'est une facette qu'on ne vois pas en voyage habituellement.