jeudi 10 janvier 2013


Jeudi 3 janvier.

Oh my God! Nous venons de passer trois jours assez intenses lors de notre périple en excursion. Alors on commence par vous raconter le jour 1.

Nous sommes trois à prendre part à cette petite excursion : Jean, moi et une jeune française du nom de Nadège. La quatrième personne est Victor, un jeune guide de 24 ans. Jeudi, nous avons deux visites au programme : la caverne de Quiocta et les statues de Karajia. Tout se fait en taxi avec un jeune chauffeur du nom de Segundo (son vrai nom est le même que son père alors Segundo est la version espagnole de Junior). Il nous conduit à la caverne par des chemins de terre et une fois sur place, la visite prend environ 1h30. On nous donne des bottes de caoutchouc et une grosse lampe de poche. À l'intérieur, quelques restes humains de la culture Chachapoyas (explication de cette civilisation le dimanche 6), des chauve-souris et bien sûr des stalactites et des stalagmites. Bref une visite intéressante.

On va ensuite dîner dans un petit village du nom de Luya. Le monsieur ici fait l'élevage du "cuy" ou cochon d'inde. Il y en a tout plein dans des petits enclos et ils sont mignons comme tout! Au Pérou, c'est un mets dispendieux malgré le fait qu'il n'y ait pas beaucoup de viande à manger sur un cochon d'inde. On lui explique que chez nous, cet animal ne se mange pas mais est plutôt un animal domestique.

Dans l'après-midi, on va voir les statues de Karajia. Ce sont en fait des sarcophages de culture Chachapoyas qui n'ont été mis à jour que récemment. Il y en a six dont deux de femmes et quatre d'hommes et elles sont à flanc de montagne. Ce sont des personnages d'importance qui ont été d'abord momifiés avant d'être intégrés dans les sarcophages. Ces derniers sont de formes coniques d'environ 5 pieds de hauts et sur le dessus du cône, une grande tête au visage plat avec un nez prononcé. La base du cône est en bois, avec la momie à l'intérieur, recouverte de terre puis le tout est peinturé. C'est vraiment impressionnant à voir d'autant plus qu'elles sont inaccessibles. À l'époque, ils ont apporté le matériel sur place via un système d'escaliers et de poulies puis construit les tombes sur place. Ils étaient vraiment débrouillards!

Une fois la visite terminée, on reprend le taxi puis ça commence à se corser. La pluie se met de la partie et la route de montagne devient disons...hasardeuse? Jean est assis devant avec Segundo et le jeune roule à une bonne vitesse malgré le fait que c'est boueux. La route est en épingle et parfois étroite avec le précipice juste à côté. Ma vitre sur mon côté est embuée et c'est peut-être mieux comme ça! À environ un kilomètre de l'endroit où l'on doit passer la nuit, la route est désastreuse et passer la voiture est assez délicat. On décide donc de débarquer ici et de faire le reste à pied et notre chauffeur retourne de bord et rentre en ville. On lui évite ainsi de passer deux fois dans cette section risquée.

La maison qui nous abrite pour la nuit est dans une immense prairie entre les montagnes de la Vallée de Belen. Le lieu est magnifique avec ses vaches tout autour et la rivière qui serpente la vallée. Rambo le chien nous accueille puisqu'Arturo, le gardien de la maison, n'est pas encore arrivé. Nous installons nos choses dans la chambre communautaire puis on fait le tour du propriétaire : la chambre communautaire avec 10 lits et salle de bain, une petite cuisine, une pièce de rangement avec un lit, une autre petite pièce qui comprend un lit, une table et un poële en pierre, une terrasse avec table et chaises puis un peu plus loin sur le terrain une bécosse avec deux toilettes. Bien sûr, le tout sans électricité.

Entre temps, Arturo arrive puis on commence à préparer le souper : une délicieuse soupe au poulet et nouilles. On mange dans la cuisine puisque la chaleur du poële a réchauffé la pièce et que dehors, la noirceur est tombée et il fait plutôt froid. On se fera quand même un feu de camp dans la soirée avant d'aller au lit.






Un p'tit cochon d'inde avec ça?



Une vieille femme qui file de la laine.

Les statues de Kirajia.


Notre première nuit dans la maison d'Arturo.








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