Jeudi 3 janvier.
Oh my
God! Nous
venons de passer trois jours assez intenses lors de notre périple en
excursion. Alors on commence par vous raconter le jour 1.
Nous sommes trois à prendre part
à cette petite
excursion : Jean, moi et une jeune française du nom de Nadège. La quatrième personne
est Victor, un jeune guide de 24 ans. Jeudi, nous avons deux visites au
programme : la caverne de Quiocta et les statues de Karajia. Tout se fait en
taxi avec un jeune chauffeur du nom de Segundo (son vrai nom est le même que son père alors
Segundo est la version espagnole de Junior). Il nous conduit à la caverne
par des chemins de terre et une fois sur place, la visite prend environ 1h30.
On nous donne des bottes de caoutchouc et une grosse lampe de poche. À l'intérieur,
quelques restes humains de la culture Chachapoyas (explication de cette
civilisation le dimanche 6), des chauve-souris et bien sûr des
stalactites et des stalagmites. Bref une visite intéressante.
On va ensuite dîner dans un
petit village du nom de Luya. Le monsieur ici fait l'élevage du
"cuy" ou cochon d'inde. Il y en a tout plein dans des petits enclos
et ils sont mignons comme tout! Au Pérou, c'est un mets dispendieux malgré le fait
qu'il n'y ait pas beaucoup de viande à manger sur un cochon d'inde. On lui
explique que chez nous, cet animal ne se mange pas mais est plutôt un animal
domestique.
Dans l'après-midi, on va
voir les statues de Karajia. Ce sont en fait des sarcophages de culture
Chachapoyas qui n'ont été mis à jour que récemment. Il y
en a six dont deux de femmes et quatre d'hommes et elles sont à flanc de
montagne. Ce sont des personnages d'importance qui ont été d'abord
momifiés avant d'être intégrés dans les
sarcophages. Ces derniers sont de formes coniques d'environ 5 pieds de hauts et
sur le dessus du cône, une
grande tête au visage
plat avec un nez prononcé. La base du
cône est en
bois, avec la momie à l'intérieur,
recouverte de terre puis le tout est peinturé. C'est vraiment impressionnant à voir
d'autant plus qu'elles sont inaccessibles. À l'époque, ils ont apporté le matériel sur
place via un système
d'escaliers et de poulies puis construit les tombes sur place. Ils étaient
vraiment débrouillards!
Une fois la visite terminée, on reprend
le taxi puis ça commence à se corser.
La pluie se met de la partie et la route de montagne devient
disons...hasardeuse? Jean est assis devant avec Segundo et le jeune roule à une bonne
vitesse malgré le fait que
c'est boueux. La route est en épingle et parfois étroite avec le précipice juste à côté. Ma vitre
sur mon côté est embuée et c'est
peut-être mieux
comme ça! À environ un
kilomètre de
l'endroit où l'on doit
passer la nuit, la route est désastreuse et passer la voiture est assez délicat. On décide donc de
débarquer ici
et de faire le reste à pied et
notre chauffeur retourne de bord et rentre en ville. On lui évite ainsi de
passer deux fois dans cette section risquée.
La maison qui nous abrite pour la
nuit est dans une immense prairie entre les montagnes de la Vallée de Belen.
Le lieu est magnifique avec ses vaches tout autour et la rivière qui
serpente la vallée. Rambo le
chien nous accueille puisqu'Arturo, le gardien de la maison, n'est pas encore
arrivé. Nous
installons nos choses dans la chambre communautaire puis on fait le tour du
propriétaire : la
chambre communautaire avec 10 lits et salle de bain, une petite cuisine, une pièce de
rangement avec un lit, une autre petite pièce qui comprend un lit, une table et
un poële en pierre,
une terrasse avec table et chaises puis un peu plus loin sur le terrain une bécosse avec
deux toilettes. Bien sûr, le tout
sans électricité.
Entre temps, Arturo arrive puis on
commence à préparer le
souper : une délicieuse
soupe au poulet et nouilles. On mange dans la cuisine puisque la chaleur du poële a réchauffé la pièce et que
dehors, la noirceur est tombée et il fait plutôt froid. On se fera quand même un feu de
camp dans la soirée avant
d'aller au lit.
Un p'tit cochon d'inde avec ça?
Une vieille femme qui file de la laine.
Les statues de Kirajia.
Notre première nuit dans la maison d'Arturo.
Impressionnant!
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