mercredi 27 mars 2013


Jeudi 21 au mardi 26 mars.

Ce qu'on a fait toute la semaine? Eh bien pas grand chose. Nous nous sommes promenés dans le centre-ville, avons fait un peu de shopping, nous avons fait des tours de "machine" (la région ici est magnifique avec ses montagnes et ses lacs aux teintes de bleu azur) et puis finalement le mécano à pu trouver des croix pour le "drive shaft" et le tout est chez le réparteur Rona. Et le plus merveilleux dans tout ça? Pour la modique somme de 250$. Ouf!

On a aussi fait l'épicerie, bien mangé, passé du temps sur l'ordinateur et regardé des films sur la petite télé. On a trouvé aussi un petit atelier mécanique moto. Javier, le proprio, répare des BMW. Avoir su... Mais nous avions déja apporté la pièce à l'autre mécano. Son atelier est tout petit mais et il semble n'avoir qu'un mécano avec lui mais sa "shop" est sympathique et très propre. Le genre d'affaire que Jean aimerait avoir.

Qu'est-ce qu'on a fait d'autre? On a dormi, beaucoup dormi, fait du lavage, pris une douche chaude à tous les jours et par hasard en se promenant au centre-ville, on a rencontré notre ami Marcelo V qui prenait tranquillement un café sur une terrasse. Jean voit une moto V-Strom quand tout à coup on l'aperçoit jasant au téléphone. Quelles heureuses retrouvailles!

Vous voulez en savoir plus? Ok alors nous sommes allés chez le coiffeur, on a jasé de ce qu'on va faire au retour et... on a mangé du chocolat car il y a beaucoup de boutiques de chocolat. Pour Pâques, des chocolatiers sont en train de construire à l'échafaud un coco en chocolat mais vraiment géant. Et ce dimanche de Pâques, ils vont le défaire et le partager avec tous les gens qui seront sur place avec un petit sac de plastique. Et du monde, il va y en avoir puisque c'est férié. Le centre-ville va être bondé! En fait Bariloche c'est un peu comme une petite Suisse et même les maisons sont de type chalet suisse. On peut même se faire prendre en photo avec un gros chien Saint-Bernard! C'est spécial.

Alors voilà ce qu'on a fait durant ces derniers jours. Oh! il reste bien une chose mais là...on vous dira pas!

 Dans la ville de Bariloche.


Les retrouvailles avec Marcelo V.



Le chocolat est présent partout, surtout à Pâques.



Photos prises durant nos rides de machine!





Ma vue en tant que passagère. Ça n'arrive pas souvent!





Mardi 19 et mercredi 20 mars.

On a une bonne journée à faire aujourd'hui pour se rendre à Bariloche, en Argentine, et pour ce faire, nous devons encore une fois passer les douanes. Il y a une partie d'autoroute alors ça roule! Une fois que l'on quitte la voie rapide, les paysages campagnards ressemblent un peu à chez nous. C'est très pittoresque.
Entre temps, je trouve que ma moto fait un bruit un peu bizarre et ce depuis Ushuaïa mais là, c'est de plus en plus présent. J'en avais déjà fait mention à Jean mais le bruit était discret et c'était difficile de dire ce que c'était. On continue à rouler et nous traversons un parc national alors ça monte et ça descend et quand je descend sur la compression, le bruit est vraiment fort. À tel point que là, je me colle sur le bord de la route car je n'ose plus avancer.
Jean va essayer la moto et je peux clairement entendre le "rattle". Il en conclu qu'il y a un problème avec le "drive shaft". Il reste encore 80km jusqu'à Bariloche et nous sommes en fin de journée. Nous décidons de camper dans une petite ville en chemin non loin d'où nous sommes. C'est plus prudent. On ne voudrait pas qu'il arrive quoi que ce soit en pleine noirceur sur la route. 

Mercredi,on roule tranquillement jusqu'à Bariloche. On se trouve un camping avec des cabañas. On loue donc une cabaña pour pouvoir installer nos choses. Aussitôt, Jean entreprend de démonter le shaft. Il enlève la roue arrière puis après quelques efforts, il réussi à l'ôter. La partie avant du shaft, où il y a la croix, est complètement détruit. Le métal est tout mangé par la friction qu'il y a eu.
Dans l'après-midi, on se rend chez un mécanicien non loin du camping avec la pièce endommagée. Le monsieur garde la pièce et va premièrement regarder s'il peut trouver une croix et deuxièmement voir avec un machiniste et un soudeur s'ils peuvent réparer la partie brisée.
De retour au chalet, on envoie des courriels à différents concessionnaires BMW du coin et un à Claudio de Motouring que nous avions rencontré à Buenos Aires. Il nous répond pas longtemps après qu'il peut avoir un shaft flambant neuf mais "watch out" le prix. Environ 2000$, soit le double de chez nous. Alors on va souhaiter fort, fort que le mécanicien puisse réparer le tout!

 Après plus de 150 000km, mon shaft a rendu l'âme.




 


Samedi 16, dimanche 17 et lundi 18 mars.

Aujourd'hui le 16, encore de la gravelle. Parfois sur le bord d'un lac et parfois on se penserait en pleine jungle. Le chemin est étroit avec tout plein de végétation autour. Un minuscule village pour y prendre de l'essence puis on repart. Ça fait penser aux petits villages perdus comme nous avons chez nous. Dans cette région-ci, il y a beaucoup de pisciculture de saumon qui pour la plupart est exporté vers l'Asie alors les gens y travaillent.
On dort ce soir-là dans le village de La Junta et dans un genre de B&B à même la mini épicerie. C'est construit assez "cheap" qu'à tout bout de champ t'entend la clochette de l'épicerie sonner quand quelqu'un entre et sort du magasin et t'entend presque le voisin péter dans la chambre à côté! On dirait des murs en carton! Mais au moins, c'est propre et confortable et c'est le moins cher en ville!

Le lendemain on repart encore sur la gravelle mais il y a beaucoup de construction car ils sont en train de préparer pour paver. Et il y a énormément de poussière. Tout le long pratiquement. Tellement que là, c'est assez! Une fois arrivés dans la petit village de Chaiten, on décide de prendre le traversier le lendemain pour aller sur l'île Grande Chiloé plutôt que de continuer sur la Carretera Austral et sur les chemins de gravelle. Jean aurait bien aimé continuer sur cette route mais avec toute la poussière c'est vraiment tannant. Et puis l'île, à ce qu'il paraît, c'est très beau.
On pensait que le village de Chaiten était assez grand mais quand on arrive dans la petite ville, c'est désert! Plusieurs maisons semble à  l'abandon et on dirait qu'il n'y a pas âme qui vive à part quelques chiens qui se promènent dans les rues. On va sur la rue sur le bord de l'eau puis on se trouve pour dormir une Cabaña, très populaire ici. C'est comme un petit chalet avec tout dedans : poêle, frigo, vaisselle et tout le kit. Il y a même une vraie douche, c'est-à-dire un bain avec une douche! Waouh!!!
Comme il est encore tôt, on en profite pour aller faire notre épicerie, bretter un peu et on se promène ensuite sur le bord de l'eau. Avec le coucher de soleil, c'est magnifique. Quand on revient à la Cabaña, on rencontre un couple qui viennent de Colombie et qui sont en Jeep. Et eux sont de bons amis de Mauricio, le proprio du concessionnaire BMW Ruta 40 à Medellin et avec qui nous avions parlé longuement. Drôle de coïncidence!

Ce lundi, le soleil est encore avec nous! On va au bureau du traversier pour acheter nos billets. Il est 8h et le bateau part à 10h alors nous sommes bien en avance mais quand la vendeuse nous dit qu'il faut aller de suite au quai d'embarquement, on trouve que c'est beaucoup deux heures d'avance mais bon. On s'y rend puis on embarque nos motos dans le ventre du traversier. Et là, nous nous sommes rendus compte que ce matin, quand nous sommes allés au bureau, il n'était pas 8h mais 9h! On a alors compris pourquoi la femme nous demandait de se rendre tout de suite au bateau!
Ce qui fait que depuis plusieurs jours, on se trompait sur l'heure. Et ça, c'est parce que nos GPS indiquait une heure de moins alors qu'en réalité, il était une heure de plus!

Sur le bateau, on re-rencontre un couple de chiliens qui eux se prépare, dans un an, à aller aux USA et au Canada en moto avec des Kawasaki KLR. Alors nous avons jaser pas mal avec eux de toute sorte de choses. Nous avons échangé nos courriels pour que nous puissions leur envoyer de l'info sur des choses utiles pour eux.
La traversée de trois heures s'est passée rapidement et une fois sur l'île, encore de la construction sur le chemin! Mais au moins, pas de poussière puisque la route est asphaltée. Le paysage sur l'île est pittoresque. On pensait dormir dans la ville principale de l'île qui s'appelle Castro mais quand on y arrive, il y a du trafic comme ça fait longtemps qu'on a pas vu! Euh....non merci!
Puis nous allons dans le petit village de pêche de Dalcahue pour dormir. Le camping est tout juste à côté de l'eau, un peu en hauteur et c'est vraiment joli. Des petits traversiers font sans cesse la navette entre ici et une petite île tout juste à côté. Au moins ici, pas de trafic et nous allons dormir tranquille, au son des clapotis de l'eau et au son des traversiers!

Ps : L'île de Chiloé est reconnue par l'Unesco pour ses vieilles églises bâties en bois avec des façades en arche et peinturées de couleur plutôt joyeuse : jaune, bleu, rouge. Nous en avons vu et oui elles sont très jolies et différentes de toutes celles que nous ayons pû voir, même si sur l'une d'elles, la façade semblait sur le point de s'écrouler!






Coucher de soleil sur Chaiten. 

Jean qui se maintient en forme.





Le traversier qui nous amène sur l'île de Chiloé.


Jean, Consuelo, Chantal et Sandro. Ce sont les chiliens qui se préparent à voyager.



Quoi de plus inspirant pour jouer de la flûte que le bord de l'eau!



dimanche 17 mars 2013


Vendredi 15 mars.

Nous sommes vraiment chanceux d'avoir du beau temps sur plusieurs jours d'affilés. Nous ne sommes pas aussitôt sortis de la tente que notre amie poilue est là! Elle aussi est prête pour le déjeuner et elle adore le fromage. Et sur la tente, il y a pleins d'abeilles car il y a de cela quelques jours, nous avons installé la tente sous un arbre et de la sève a coulé dessus alors les abeilles ont senti ça et pas moyen de les faire décoller. Tant pis pour les plus têtues car elles vont être prises dans la tente qu'on démonte et emballe. Elles vont voyager plus vite qu'elles ne l'auraient cru!

Quand on va mettre de l'essence au village, trois gars en motos nous disent que plus loin, il y a de la gravelle lousse sur environ 25km car le "grader" est passé. Le grader est pas l'ami des motocyclistes et encore moins le mien! Qu'est-ce que ça fait de rouler dans la gravelle lousse? Ben le devant de la moto danse constamment de gauche à droite et il faut rouler à une bonne vitesse sinon on risque de perdre le devant de la moto et de se retrouver par terre. Alors il faut être constamment concentré sur la route. Malgré tout, ça s'est bien passé et nous étions contents de sortir de ça. Le reste de la journée a été magnifique. Que du bonbon!

Au camping, à côté de nous, un couple de français, Jean-Claude et Fabienne, qui voyage avec une Land Rover. Mais une vraie faite pour l'aventure avec un toit qui se lève pour dormir, un poêle, un frigo, une toilette sèche et tout le kit. Ils sont complètement autonomes avec cet engin. Ils sont passés par des routes impossibles et jamais ils ne sont restés pris. En plein le genre de véhicule que Jean et moi aimerions avoir pour un prochain voyage d'aventure! Rêvons, rêvons...

Le matin au camping.



Toujours sur la Carretera Austral.





Une vraie cantine comme on aime.


Une partie pavée de la Carretera. Superbe non?



Jean-Claude et Fabienne, deux français hyper sympathiques!