jeudi 7 février 2013


Dimanche 3 février.

Oui c'est possible! C'est possible de voir encore des paysages hors du commun et irréels!

Nous quittons la ville de Putre pour deux jours de hors-piste sur environ 175km. Nous avons le plein d'essence et de la bouffe pour survivre ces deux journées car il n'y a a peu près rien sur le chemin.

Sur les premiers 50km, le chemin est assez large et ça roule bien à part quelques petits endroits de boue et de sable. Et le sable, j'haïs ça! Avec les motos chargées comme elles sont, c'est pas évident. Dès qu'il y en a un peu épais, le devant de la moto cherche à tanguer de gauche à droite. Même Jean, qui est un super pilote expérimenté, fait très attention dans le sable. Alors imaginez pour moi! Je fais plus qu'attention! Définitivement, je n'aime pas le sable avec la grosse Bertha!

Notre arrêt pause-dîner est dans un petit village du nom de Guallatire, similaire à celui de Parinacota visité la veille. La différence est qu'il n'y a pas âme qui vive. Rien. Nada. Il y a un poste de "carabinieris" ou police mais il semble qu'il n'y ait personne. Pourtant un chien jappe à l'intérieur. Bon ils font peut-être une siesta!
Il y a une vieille église, un bureau de tourisme et une petite école mais tout est fermé. On prend quand même une demie-heure pour dîner puis en repartant, je vois une personne dans le village. Bon alors le village n'est pas mort!

Sur le chemin un peu plus loin, on s'arrête pour prendre des photos des lamas dans les champs quand tout d'un coup un "pick-up" passe en trombe à côté de nous. Waouh! Il va où lui comme ça "middle of no where"? On fait pas trois kilomètre qu'on voit où il allait quand j''entends Jean dire : oh! seigneur!

Avec la pluie, la petit ruisseau à traverser est devenu grand ruisseau! Et le camion est venu déprendre deux autres camions pris dans la rivière. Ça s'annonce pas pire pantoute pour nous! Et en plus, y'a du gros sable épais et le fond de l'eau semble un peu mou. Le camion de secours réussi à sortir ses deux copains de là puis Jean passe le premier. Il faut juste passer tranquillement sans lâcher le gaz pour ne pas s'empêtrer dans le fond. Il réussi à se rendre de l'autre côté sans problème. À mon tour maintenant et je passe aussi sans problème. Super! C'était notre deuxième grand ruisseau de la journée mais l'autre était plus facile car il avait le fond dur.

On continue à rouler. Le chemin est maintenant plus étroit avec quelques bouts un peu plus "rough". Les paysages sont fantastiques. Que des steppes, des montagnes et des troupeaux de lamas. On rencontre très peu de voitures. Nous passons à côté du Salar de Surire. C'est comme un grand lac mais de sel. Nous pensions nous arrêter dans le coin pour camper mais finalement on décide de continuer. Le chemin devient peu à peu comme de la planche à laver, mais de LA PLANCHE À LAVER! Ça brasse comme ça se peut pas! Il est 17h et ça fait maintenant plus de six heures que nous roulons et je commence à être fatiguée. On décide donc de s'arrêter même si nous ne sommes plus qu'à une heure de la ville de Colchana. On se trouve un endroit pour camper pas loin d'un minuscule village. Il y a une église avec 5-6 maisons abandonnées puis un troupeau de lamas dans la steppe tout juste derrière. Le ciel est à l'orage alors on s'installe derrière l'église puis on monte la tente rapidement. Il tombe un peu de grêle et le vent souffle. Nous ne sommes pas aussitôt installés au chaud dans la tente que la pluie se met à tomber. Et il vente à écorner les boeufs!
On se fait un gargantuesque repas composé de fromage, biscuits soda, barre tendre et chocolat. Comme on ne peut sortir à l'extérieur, on s'installe donc pour dormir même  s'il n'est que 19h et qu'il fait encore clair. On s'endort mais on se fait réveiller dans la nuit pas le vent très intense et par la pluie. Une chance que la tente est solide!
Mais il n'y a pas que le temps qui nous réveille. Nous sommes à 4300 mètres, l'air est plus rare et Jean et moi en ressentons les effets : mal de tête, étourdissements et le souffle court. Nous ne sommes pas à la veille de faire l'Everest!




Dans le petit village désert de Guallatire.





Quelques traversées d'eau à différents endroits.






Notre site de camping improvisé.




1 commentaire:

  1. Bonjour les courageux!!! Nous avons aussi essayé d'aller jusqu'à Surire après notre rencontre à Putre - Parinacota et Chungara mais notre "Rocinanate" avec ses petits sabots n'a pas suivi et nous avons fait quelques changements d'itinéraire pour la dernière semaine. Bon cela sera pour un autre voyage. Nous sommes rentrés aujourd'hui et sommes encore sous le choc (thermique entre autre..) Nous vous souhaitons une bonne continuation dans votre belle aventure et vous enverrons quelques unes des photos que nous avons fait de vous a Chungara.

    Bon Voyage

    Berta et Han

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