Dimanche
3 février.
Oui c'est possible! C'est possible de
voir encore des paysages hors du commun et irréels!
Nous quittons la ville de Putre pour
deux jours de hors-piste sur environ 175km. Nous avons le plein d'essence et de
la bouffe pour survivre ces deux journées car il n'y a a peu près rien sur le
chemin.
Sur les premiers 50km, le chemin est
assez large et ça roule bien à part
quelques petits endroits de boue et de sable. Et le sable, j'haïs ça! Avec les
motos chargées comme
elles sont, c'est pas évident. Dès qu'il y en
a un peu épais, le
devant de la moto cherche à tanguer de gauche à droite. Même Jean, qui
est un super pilote expérimenté, fait très attention
dans le sable. Alors imaginez pour moi! Je fais plus qu'attention! Définitivement,
je n'aime pas le sable avec la grosse Bertha!
Notre arrêt pause-dîner est dans
un petit village du nom de Guallatire, similaire à celui de Parinacota visité la veille.
La différence est
qu'il n'y a pas âme qui vive.
Rien. Nada. Il y a un poste de "carabinieris" ou police mais il
semble qu'il n'y ait personne. Pourtant un chien jappe à l'intérieur. Bon
ils font peut-être une
siesta!
Il y a une vieille église, un
bureau de tourisme et une petite école mais tout est fermé. On prend
quand même une
demie-heure pour dîner puis en
repartant, je vois une personne dans le village. Bon alors le village n'est pas
mort!
Sur le chemin un peu plus loin, on
s'arrête pour
prendre des photos des lamas dans les champs quand tout d'un coup un
"pick-up" passe en trombe à côté de nous. Waouh! Il va où lui comme ça
"middle of no where"? On fait pas trois kilomètre qu'on
voit où il allait
quand j''entends Jean dire : oh! seigneur!
Avec la pluie, la petit ruisseau à traverser
est devenu grand ruisseau! Et le camion est venu déprendre deux
autres camions pris dans la rivière. Ça s'annonce pas pire pantoute pour
nous! Et en plus, y'a du gros sable épais et le fond de l'eau semble un
peu mou. Le camion de secours réussi à sortir ses
deux copains de là puis Jean
passe le premier. Il faut juste passer tranquillement sans lâcher le gaz
pour ne pas s'empêtrer dans le
fond. Il réussi à se rendre de
l'autre côté sans problème. À mon tour
maintenant et je passe aussi sans problème. Super! C'était notre
deuxième grand
ruisseau de la journée mais l'autre
était plus
facile car il avait le fond dur.
On continue à rouler. Le
chemin est maintenant plus étroit avec quelques bouts un peu plus "rough".
Les paysages sont fantastiques. Que des steppes, des montagnes et des troupeaux
de lamas. On rencontre très peu de
voitures. Nous passons à côté du Salar de
Surire. C'est comme un grand lac mais de sel. Nous pensions nous arrêter dans le
coin pour camper mais finalement on décide de continuer. Le chemin devient
peu à peu comme de
la planche à laver, mais
de LA PLANCHE À LAVER! Ça brasse
comme ça se peut
pas! Il est 17h et ça fait
maintenant plus de six heures que nous roulons et je commence à être fatiguée. On décide donc de
s'arrêter même si nous ne
sommes plus qu'à une heure de
la ville de Colchana. On se trouve un endroit pour camper pas loin d'un
minuscule village. Il y a une église avec 5-6 maisons abandonnées puis un
troupeau de lamas dans la steppe tout juste derrière. Le ciel est à l'orage
alors on s'installe derrière l'église puis on
monte la tente rapidement. Il tombe un peu de grêle et le vent souffle. Nous ne sommes
pas aussitôt installés au chaud
dans la tente que la pluie se met à tomber. Et il vente à écorner les
boeufs!
On se fait un gargantuesque repas
composé de fromage,
biscuits soda, barre tendre et chocolat. Comme on ne peut sortir à l'extérieur, on
s'installe donc pour dormir même s'il n'est que
19h et qu'il fait encore clair. On s'endort mais on se fait réveiller dans
la nuit pas le vent très intense et
par la pluie. Une chance que la tente est solide!
Mais il n'y a pas que le temps qui
nous réveille. Nous
sommes à 4300 mètres, l'air
est plus rare et Jean et moi en ressentons les effets : mal de tête, étourdissements
et le souffle court. Nous ne sommes pas à la veille de faire l'Everest!
Dans le petit village désert de Guallatire.
Quelques traversées d'eau à différents endroits.
Notre site de camping improvisé.
Bonjour les courageux!!! Nous avons aussi essayé d'aller jusqu'à Surire après notre rencontre à Putre - Parinacota et Chungara mais notre "Rocinanate" avec ses petits sabots n'a pas suivi et nous avons fait quelques changements d'itinéraire pour la dernière semaine. Bon cela sera pour un autre voyage. Nous sommes rentrés aujourd'hui et sommes encore sous le choc (thermique entre autre..) Nous vous souhaitons une bonne continuation dans votre belle aventure et vous enverrons quelques unes des photos que nous avons fait de vous a Chungara.
RépondreSupprimerBon Voyage
Berta et Han