Mercredi
5 et jeudi 6 décembre.
Une chance que j'ai mis de la glace
sur mon pied hier en arrivant à l'hôtel. Ce
matin, c'est moins enflé mais ça fait quand
même encore
mal. Je bouge un peu les orteils mais c'est plus quand mon pied plie en
marchant que c'est douloureux. Une chance que Jean est là pour prendre
soin de moi. Il va voir dans une pharmacie pour louer des béquilles mais
ils n'en n'ont pas. Plus tard dans l'après-midi, Magniolia, la femme de
chambre, m'en apporte. C'est vraiment gentil de sa part car au moins, ça nous permet
de sortir car toute la journée dans la chambre, c'est long en titi!
On se promène
tranquillement dans le centre de la ville puis on s'asseoit sur un banc à prendre du
repos. Un couple d'adolescent pas loin de nous s'embrasse à bouche
que-veux-tu, des enfants courent un peu partout et s'amusent et il y a les gens
qui font leur emplettes ou qui rentre du travail. Ce parc est vraiment joli. Et
le soir venu, on va manger dans un petit resto italien pas lon de l'hôtel. Pas évident de
marcher avec des béquilles.
Le jeudi matin, on déjeune dans la
chambre et ensuite on va s'asseoir au parc en face. Un jeune homme vient nous
jaser à Jean et à moi et à un moment,
il pose un peu trop de questions genre à savoir où sont garées nos motos,
à quel hôtel
sommes-nous, etc. Il est du genre un peu trop insistant. Jean retourne à l'hôtel pour
chercher un truc et moi je reste assise sur le banc en pensant qu'il va partir
mais non, il reste là à côté à jaser. Après dix
minutes, je m'excuseet lui dit que je retourne à l'hôtel. Il demande notre numéro de téléphone et je
lui dis que nous n'avons pas de cellulaire. Il veut alors me donner son numéro pour que
nous allions chez lui. Je lui dis poliment que non et je quitte. Un fois rendu
dans l'hôtel, il reste
au moins devant l'hôtel à regarder
dans notre direction. Voyant que nous ne ressortons pas, il finit par partir.
Une des femmes de l'hôtel nous emmènent, Jean et
moi, sur le toit de l'hôtel car la
vue est super. Waouh! C'est vrai que la vue est saisissante. Des montagnes à perte de
vue, des clochers d'églises et des
toits en tuiles de couleur ocre. C'est franchement magnifique. Magniolia, la
femme de chambre, nous rejoint sur le toit et nous jasons avec elle. Elle a
dans la quarantaine, vit avec ses parents et a un garçon de 21 ans à l'université. Elle est
infirmière mais comme
présentement
elle n'a pas de boulot dans son métier, elle travaille ici à l'hôtel. C'est
tellement agréable de
parler un peu espagnol et de pouvoir échanger avec les gens.
Le soir, on va souper au resto du
coin. On s'asseoit à table, on
commande nos plats de poulet et arrive une vieille dame avec ses
petits-enfants. Ce sont des gens qui viennent de la montagne et sans le sous.
Ils restent dans le resto à regarder les gens manger en espérant quelque
chose. Les petites filles regardent Jean pendant qu'il mange. Moi elles me font
dos. Jean est incapable de finir son assiette, se sentant observé ainsi. Il
commande alors au serveur un demi-poulet et avec nos restants, il mets ça dans un sac
plastique et le donne à la vieille
dame. Elles le mangeront plus tard sous le caroussel dans le parc, car c'est là qu'elles
dorment pour la nuit, sur des boîtes de cartons défaites et
habrillées avec de
vieilles couvertures. C'est certain que c'est triste à voir et
malheureusement, ce problème existe même dans des
pays comme le nôtre.
Photos de la ville de Riosucio.
Est-ce que j'ai envie de manger mes mangues?
Un peu d'aide pour marcher et guérir mon pied.
Photos de gens colombiens de Riosucio.
On est chanceux... :-).
RépondreSupprimerBizou
Mimi