jeudi 13 décembre 2012


Mercredi 5 et jeudi 6 décembre.

Une chance que j'ai mis de la glace sur mon pied hier en arrivant à l'hôtel. Ce matin, c'est moins enflé mais ça fait quand même encore mal. Je bouge un peu les orteils mais c'est plus quand mon pied plie en marchant que c'est douloureux. Une chance que Jean est là pour prendre soin de moi. Il va voir dans une pharmacie pour louer des béquilles mais ils n'en n'ont pas. Plus tard dans l'après-midi, Magniolia, la femme de chambre, m'en apporte. C'est vraiment gentil de sa part car au moins, ça nous permet de sortir car toute la journée dans la chambre, c'est long en titi!

On se promène tranquillement dans le centre de la ville puis on s'asseoit sur un banc à prendre du repos. Un couple d'adolescent pas loin de nous s'embrasse à bouche que-veux-tu, des enfants courent un peu partout et s'amusent et il y a les gens qui font leur emplettes ou qui rentre du travail. Ce parc est vraiment joli. Et le soir venu, on va manger dans un petit resto italien pas lon de l'hôtel. Pas évident de marcher avec des béquilles.

Le jeudi matin, on déjeune dans la chambre et ensuite on va s'asseoir au parc en face. Un jeune homme vient nous jaser à Jean et à moi et à un moment, il pose un peu trop de questions genre à savoir où sont garées nos motos, à quel hôtel sommes-nous, etc. Il est du genre un peu trop insistant. Jean retourne à l'hôtel pour chercher un truc et moi je reste assise sur le banc en pensant qu'il va partir mais non, il reste là à côté à jaser. Après dix minutes, je m'excuseet lui dit que je retourne à l'hôtel. Il demande notre numéro de téléphone et je lui dis que nous n'avons pas de cellulaire. Il veut alors me donner son numéro pour que nous allions chez lui. Je lui dis poliment que non et je quitte. Un fois rendu dans l'hôtel, il reste au moins devant l'hôtel à regarder dans notre direction. Voyant que nous ne ressortons pas, il finit par partir.

Une des femmes de l'hôtel nous emmènent, Jean et moi, sur le toit de l'hôtel car la vue est super. Waouh! C'est vrai que la vue est saisissante. Des montagnes à perte de vue, des clochers d'églises et des toits en tuiles de couleur ocre. C'est franchement magnifique. Magniolia, la femme de chambre, nous rejoint sur le toit et nous jasons avec elle. Elle a dans la quarantaine, vit avec ses parents et a un garçon de 21 ans à l'université. Elle est infirmière mais comme présentement elle n'a pas de boulot dans son métier, elle travaille ici à l'hôtel. C'est tellement agréable de parler un peu espagnol et de pouvoir échanger avec les gens.

Le soir, on va souper au resto du coin. On s'asseoit à table, on commande nos plats de poulet et arrive une vieille dame avec ses petits-enfants. Ce sont des gens qui viennent de la montagne et sans le sous. Ils restent dans le resto à regarder les gens manger en espérant quelque chose. Les petites filles regardent Jean pendant qu'il mange. Moi elles me font dos. Jean est incapable de finir son assiette, se sentant observé ainsi. Il commande alors au serveur un demi-poulet et avec nos restants, il mets ça dans un sac plastique et le donne à la vieille dame. Elles le mangeront plus tard sous le caroussel dans le parc, car c'est là qu'elles dorment pour la nuit, sur des boîtes de cartons défaites et habrillées avec de vieilles couvertures. C'est certain que c'est triste à voir et malheureusement, ce problème existe même dans des pays comme le nôtre.
 
Photos de la ville de Riosucio. 









 
Est-ce que j'ai envie de manger mes mangues?
 
Un peu d'aide pour marcher et guérir mon pied.
 
Photos de gens colombiens de Riosucio.


 

 

 

 

 

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