Dimanche 17, lundi 18 et mardi 19 février.

On descend plein sud aujourd'hui par la Ruta 40, route réputée par les motocyclistes. Les premiers 50km, la route est super belle et ensuite ça se gâte un peu. Un mélange de gravelle et de chemins qui ont fait la guerre. Si c'est comme ça tout le long aujourd'hui, on n'arrivera jamais à El Rioja, la ville où nous prévoyons dormir. Mais une chance, c'est laid sur seulement 50km et après ça redevient de l'asphalte mais avec plusieurs petites rivières qui traversent la route à passer. Nous rencontrons aussi plusieurs voitures avec des trailers et des motos enduro. Soit ils revenaient d'une course où soit ils roulaient en gang pour le plaisir. C'est sûr que ça doit être le fun de rouler ici!

Nous quittons la région des montagnes pour rouler dans la pampa : des champs désertiques de chaque côté de la route, route qui s'étend devant nous droite et à perte de vue, et des vents assez intenses merci. Nous dirions même violents. Pendant une heure, on roulait les mains fermement accrochées aux guidons et la moto était littéralement balayée par le vent chaud. Ce n’était pas le temps de rouler relax! Et le soleil était voilé par les particules de sable soulevées par le vent. Le ciel était comme brumeux mais de sable. Disons que nous sommes arrivés à l'hôtel après une grosse journée de moto et que nous étions très contents de nous arrêter.

Lundi et mardi, pas grand chose à raconter car nous avons fait du millage sur l'autoroute. Lundi nous avons rencontré sur le bord du chemin un jeune couple d'anglais sur une BMW R100RS 1979. Ils vont comme nous à Ushuaïa. Le soir, nous avons campé au même endroit alors c'était sympa. Nous allons sûrement les recroiser en chemin vers le sud.

Mardi, nous nous sommes arrêtés dans la ville de Rosario, grande ville de 1.5 millions d'habitants, 250km avant Buenos Aires. Nous avions rencontré au Pérou un couple qui vit ici. Nous nous étions mis à jaser et Alberto nous avait dit qu'il conduisait une BMW F800GS puis il nous avait invités à venir souper à son restaurant La Estancia. Nous l'avons donc pris au mot et nous sommes venus. Il possède un très beau resto de parrillas (grillades) en plein coeur de la ville. Nous avons commandé des côtes levées pour Jean et un "rib steak" pour moi. My God! Vous auriez dû voir les assiettes de brontosaure! Nous aurions pu être quatre pour manger ça. Mais qu'est-ce que c'était bon! Le tout accompagné d'un vin rouge argentin.

Alberto et sa blonde Silvia sont venus jaser avec nous et je crois qu'ils étaient très contents de nous voir. Cerise sur le sundae, il nous a offert le repas. Vraiment un couple très gentil qui nous a reçu comme des rois. Merci beaucoup!

Ps : durant ces trois jours, la température a changée drastiquement pour passer de 35 à 13 degrés. Oh là, là qu'il fera pas chaud à Ushuaïa. On va sortir la veste chauffante!

Byron et Isabella de Londres sur une BMW R100RS.

Vive le camping!

Au restaurant La Estancia. Un bon vin argentin qu'on vous recommande!

Jean, Chantal, Silvia et Alberto. Muchas gracias por todo! 

Vendredi 15 et samedi 16 février.

Nous sommes partis de Salta ce matin sans savoir que nous aurions deux journées magnifiques à rouler sous un soleil radieux qui plus est.

Vendredi, Salta-Cachi. La première partie est sur une belle route asphaltée dans la campagne argentine. Puis ça devient une petite route sinueuse jusqu'à devenir une route de gravelle dans les montagnes. C'est vraiment très beau. On s'arrête pour faire une pose photo sur un mirador et la dame qui se propose gentiment en anglais de  prendre une photographie de nous se met à nous parler français quand elle nous entend. Elle et son mari viennent de France et voyagent dans le coin. On fait un brin de jasette puis on reprend la route.

Nous arrivons à Cachi vers la fin de l'après-midi. C'est un joli village de 7000 habitants, niché entre les montagnes. Des rues en pierre et en terre, des maisons en stuc blanc, des petites boutiques d'artisanats et des restos. Et enfin, nous pouvons recommencer à faire du camping. Yééé! Le camping municipal est situé dans le haut du village  avec salles de bains et douches neuves. L'endroit est paisible. On s'installe puis on part se promener. Le serveur du resto où l'on mange des empañadas délicieux nous dit que ce soir, il y a une danse pas loin du camping. Bon. Ok. Sauf que le soir et la nuit venus, le camping paisible l'est un peu moins car le DJ va faire jouer la musique boum-boum jusqu'à 3h30 du matin! Pas la plus grosse nuit de sommeil!

Samedi, Cachi-Cafayate. Une journée de pur bonheur. Les paysages étaient complètement hallucinants. Nous sommes passés de la verdure au désert en passant au travers de minuscules villages. Des routes comme on les aime... à part les quelques endroits où il y avait du sable ben mou! À un moment, je roulais devant Jean et là ma moto s'est mise à tanguer de gauche à droite dans le sable. J'étais certaine que je l'échappais et Jean aussi mais non. Elle a tenue bon. Mais mon chum qui roulait derrière moi a lui aussi presque échappée la sienne. Ne nous demandez pas comment on a fait. Dans le sable mou, difficile de contrôler ces grosses Bertha pesantes. Mais j'ai quand même couchée la mienne un peu plus loin dans le sable épais. J'étais pratiquement arrétée quand la moto s'est mise à pencher sur le côté. Impossible de la retenir avec tout ce poids. Je l'ai donc laissé se reposer doucement sur le sable. Jean est venu m'aider puis nous l'avons remise debout. Rien de plus!

Nous nous sommes arrêtés dans un village au milieu de ce désert de montagnes et de roches pour prendre un pause dîner. Adjacente à l'hôtel de la place, une piscine creusée où quelques personnes se baignaient. Nous aurions bien fait la saucette nous aussi vu la chaleur intense!

Après la pause, on reprend la route de gravelle puis on traverse un région protégée. Ça s'appelle Abraga de las Flechas. Ce sont des montagnes de pierre et de sable en forme de pics et la route serpente à travers elles. Capotant! Vraiment! On s'arrêtait à toutes les deux minutes pour prendre des photos.

Puis finalement, nous arrivons dans la ville de Cafayate, réputée pour ses vignobles. Vingt-deux producteurs de vin dans cette ville seulement. Des champs de vignes à perte de vue. On installe nos pénates au camping municipal puis le soir venu, on va souper dans le centre-ville. Ici les gens soupent assez tard dû au fait que l'après-midi, beaucoup de commerces sont fermés donc le soir ils restent ouverts plus tard. Alors les gens mangent plus tard. La raison de ce décalage est qu'il fait trop chaud en après-midi. Nous aussi, nous mangeons maintenant à l'heure des riches!

En route vers Cachi.

Dans le village de Cachi.

Livraison spéciale de viande!

Sur la Ruta 40, en route vers Cafayate.

Jeudi 14 février.

JOYEUSE SAINT-VALENTIN À TOUS!

À 6h55, Jean fait encore dodo mais moi je suis douchée et je suis assise à l'extérieur de l'hôtel. À 7h pile, Esteban est ici pour nous remettre nos documents en main propres. Yes! On peut enfin lever les pattes et partir d'ici.

On se prépare sans tarder puis on décolle. On arrive aux douanes Argentines puis on se croise les doigts pour que tout soit ok. Un p'tit "hic" : quand nous sommes venus la première fois, c'est-à-dire samedi le 9 février, nous étions passés aux douanes de la Bolivie avec nos passeports qu'ils avaient étampés en date du 9 comme quoi nous étions sortis du pays. Comme nous ne pouvions entrer en Argentine à cause des assurances et du laissez-passer, nous sommes donc réentré en Bolivie pour aller à Bermejo mais nous ne sommes pas retourné faire étamper "in" nos passeports. Et comme aujourd'hui nous sommes le 14, ça fait une période de six jours où nous ne sommes nulle part. Alors nous avons dû retourner aux douanes boliviennes puis faire réetemper nos passeports en date d'aujourd'hui. Le tout avec une amande de 100$. Mais sinon, tout les papiers étaient ok et nous sommes finalement entrer en Argentine!

C'est la Saint-Valentin aujourd'hui alors nous nous sommes fait une petite gâterie en logeant dans un joli hôtel. Le soir venu, nous sommes allés marcher dans le centre de la ville et il y avait beaucoup, beaucoup de monde. Les magasins ici ferment dans l'après-midi et sont ouverts tard le soir. Les gens aussi vont souper assez tard au resto. Les terrasses étaient bondées. Nous avons pris un verre à une terrasse en regardant passer les gens.

L'Argentine est totalement différente des pays que nous avons faits avant. La physionomie des gens, les routes, les maisons, la bouffe, les voitures (moins de vieux tacots). Et surtout, ce qui nous a frappé à Jean et à moi, il y a des gens qui fument la cigarette. Il y a longtemps que nous n'avions vu ça. Nous supposons que vu qu'ici les gens ont un peu plus de sous, ils peuvent se permettre d'acheter des cigarettes.

Données sur l'Argentine :

* Huitième plus grand pays au monde en superficie avec une population de plus de 40 millions d'habitants.

45% sont de souche amérindienne et européenne et 55% de souche exclusivement européenne, soit l'Espagne ou l'Italie.

* Sa capitale est Buenos Aires avec 13 millions d'habitants.

* La monnaie est le peso argentin. 1 peso = 5$ US

* La langue est l'espagnol.

* Une femme est présidente du pays depuis 2007 : Cristina Fernandez Kirchner. Elle succède à son mari qui fût président de 2003 à 2007.
* La musique est très présente et le tango est une danse reconnue mondialement.
* Beaucoup d'agriculture dont le soya. Également un grand producteur de viande de boeuf.

Le pont qui traverse la frontière est aux couleurs de la Bolivie et de l'Argentine.

Notre hôtel de la Saint-Valentin à Salta.

Photos du centre-cille de Salta.

Vue de notre chambre d'hôtel.

Dimanche 10, lundi 11, mardi 12 et mercredi 13 février.

Ce qu'on a fait pendant ces quatre jours? Vraiment, mais vraiment pas grand chose! C'est férié ici pour le carnaval mais il n'y a pas de défilé ni rien de tout ça. La seule chose qu'ils font, c'est de se lancer des ballounes remplies d'eau! Il y a des "pick up" qui se promènent dans la ville avec des jeunes à l'arrière et des chaudières remplies de ballounes et ils se lance ça entre eux. Le soir, quand nous allions souper, on devait faire attention pour marcher dans des rues plus tranquilles pour ne pas en recevoir nous même. Il y a bien eu une petite fanfare mais elle a jouée le même air pendant une heure!

On a par contre écouté beaucoup de films à la télé dans la chambre : Pirates des Caraïbes 3, Hangover avec Bradley Cooper, Sex in the city le film, Tintin et le secret de la licorne de Spielberg, etc. On a aussi joué quelques parties de "Yum". Alors c'est vous dire comme quoi la ville est excitante! Et puis dans la chambre, on avait au moins l'air climatisé. Une chance car dehors, de midi à 17h, il faisait super chaud. Il devait faire au moins 40 degrés!

Un soir, le proprio de l'hôtel, Elvin je crois, a commencé à nous jaser de motos puis il nous a montré fièrement trois de ses neuf motocyclettes. Des Honda enduro. Il fait de la compétition enduro, car il y en a en Bolivie, puis il nous a ensuite montré tous ses trophées. Il était très content de nous montrer ça puis il était très fier de nous dire qu'il possédait la moto la plus chère dans la ville de Bermejo. Ici en Bolivie, une Honda 450 flambette se vend 12 000$.

Le mercredi, comme tous les bureaux ouvraient, nous sommes allés dans une banque pour acheter nos assurances. On a rempli tous les documents puis le gentil monsieur nous a dit de repasser à 16h, quand la banque ferme, pour récupérer nos documents. Malheureusement nos documents n'étaient pas prêts alors il nous a dit qu'il viendrait nous les porter à l'hôtel demain matin 7h.

On a assez hâte de partir d'ici qu'on va se réjouir seulement quand nous aurons nos papiers en main propre. Disons que là, nous sommes content mais à 50%!

Résumé en images de ce que nous avons fait à Bermejo!